Charb : du collège à Charlie

Hôtel de Ville de Villeurbanne 9 au 23 mars 2022

Une exposition inédite dans le cadre de Villeurbanne 2022, capitale française de la culture  

Dans le cadre de Ça presse ! Les Rencontres internationales du dessin de presse, qui se dérouleront sur la Métropole de Lyon en mars 2022, l’Hôtel de Ville de Villeurbanne accueillera une exposition inédite d’une quarantaine de planches de Charb grand format, dessinateur assassiné lors de l’attentat contre “Charlie Hebdo” le 7 janvier 2015. 

Dans le cadre de cette exposition, Marika Bret, de Charlie Hebdo, chargée de la mémoire de Charb, Serge Barbet, directeur du Clemi et Violaine Laprononcière, enseignante et chargée de mission « Valeurs de la République auprès du rectorat de Lyon » reviendront sur l’engagement de Charb auprès de la jeunesse et plus généralement sur le rôle de l’éducation aux médias pour nous aider à mieux appréhender et agir sur le monde qui nous entoure.  

 

Rencontre animée par Fabienne Desseux, autrice du livre « Traits engagés », Editions  Iconovox.  Avec les dessins en live de Sié et Malingrey 

Table ronde : le 12 mars à 17h00 avec les dessins en live de Sié et Malingrey  

Vernissage de l’exposition le 12 mars à 18h30  

Hôtel de Ville de Villeurbanne :  3 PL du Docteur Lazare Goujon, 69100 Villeurbanne.

Villeurbanne bénéficie du label « Capitale française de la culture » pour l’année 2022, un projet piloté et financé par le  ministère de la Culture avec le soutien de la Caisse des Dépôts.

Charb par Marika Bret 

Comme l’a écrit Denise sa maman, Charb n’a jamais voulu être un héros. Il dessinait, écrivait à  Charlie, l’Huma, Télérama, LCI, et ailleurs, pour défendre des principes et des idées et  combattre celles qui lui semblaient dangereuses, abjectes, néfastes. Vaste programme.  Charb dénonçait les cons et les salauds pour n’en citer que quelques-uns, les antisémites, les  racistes, les homophobes, les sexistes, les machos, les capitalistes, les pollueurs, les  colonialistes, les esclavagistes, les dictateurs.  

Charb était aux côtes des sans-papiers, des sans logement, pour le résumer simplement aux  côtés de ceux à qui on enlève toute dignité.  

Charb insistait sur des moyens tant humains qu’économiques, pour l’Education Nationale, pour  l’hôpital, et plus généralement pour les services publics qui, c’est pire encore aujourd’hui n’ont  plus rien de proximité. 

Charb défendait la laïcité sans adjectifs et la liberté d’expression sans ‘oui mais’. Charb aimait particulièrement se rendre dans les écoles pour expliquer son métier et partager de  salutaires éclats de rire avec les élèves. 

Charb militait pour pour l’égalité des chances et un même accès à la culture, parce que les deux  sont indissociables. 

Charb pensait que seul le partage des richesses sauvera le monde. 

Charb ne craignait pas de dire merde à Dieu et à toutes les hypothèses divines. Charb considérait les adultes comme des citoyens à part entière, tous capables d’émancipation,  de comprendre le second degré, attachés à l’humour, un rempart face aux imbécilités,  manipulations, mensonges et lâchetés. 

Charb appréciait notamment l’histoire, la littérature et le cinéma. 

Charb voyageait pour observer par lui-même les détails de la vie. 

Charb n’était pas un bon cuisinier mais il était un fin gourmet. 

Charb était cultivé, Charb était généreux, Charb était libre, subtil et drôle, vraiment drôle.  Charb était républicain, laïque et féministe, se revendiquait de la gauche universaliste, c’est à dire  celle qui ne perd jamais la boussole de l’humanisme.  

Au secours Charb reviens !

Marika Bret 

Après un parcours professionnel dans le spectacle vivant, Marika Bret se lance dans l’aventure  de la reparution de Charlie hebdo en 1992 en qualité de gérante. En 1995, avec Charb, Luz et  Tignous, elle participe au lancement du mensuel de bandes dessinées politiques ‘ Chien méchant’  et, dans la foulée, le trio Charb, Luz et Marika crée Bichro éditions pour publier des albums de  dessins de presse : Charb, Luz, Willem, Faujour. 

En 2005, elle ouvre dans le vingtième arrondissement de Paris, le café culturel « la mer à boire »  consacré au dessin, à la musique avec une programmation de rencontres débats pour aborder  des thématiques politiques, sociales et environnementales. En 2006, elle y présente l’exposition ‘  Ni dieu ni dieu’, des dessins se moquant de toutes les religions ; cette exposition suscite une  vague de colère : le lieu est vandalisé, le personnel menacé, à coups de barres de fer. Malgré les  tensions, Marika Bret maintient l’exposition. En 2007, elle reçoit le Prix laïcité et République. 

Militante laïque, féministe et universaliste, Marika Bret est chroniqueuse politique pour Clara  magazine Femmes Solidaires ; elle est également publiée dans la revue universaliste de la LICRA,  le DDV. En 2020, avec les journalistes Claude Ardid et Nadège Hubert, elle écrit ‘ Qui veut tuer la  Laïcité’ paru aux éditions Eyrolles, livre pour lequel elle sollicite les dessins de Biche et Alice 

Le 7 janvier 2015, elle rejoint à nouveau Charlie hebdo, une évidence. 

Partie civile au procès des attentats islamistes des 7, 8, 9 janvier 2015, Marika Bret témoigne pour  Charb. 

Serge Barbet 

Serge Barbet est directeur délégué du CLEMI, (Centre pour l’éducation aux médias et à  l’information) chargé de l’éducation aux médias et à l’information (ÉMI) dans l’ensemble du  système éducatif français. Fort d’un ancrage historique dans la communauté enseignante et de  partenariats solides avec les médias depuis plus de 30 ans, Il a pour mission de promouvoir,  l’utilisation pluraliste des moyens d’information dans l’enseignement afin de favoriser une meilleure  compréhension par les élèves du monde qui les entoure tout en développant leur sens critique.

Remi Malingrey  

Rémi Malingrëy est né à Commercy en 1958.  Il vit et travaille à Nancy depuis qu’il y a fait les beaux arts. Il dessine dans la presse depuis le  début des années 80. 

De Libération à Science & Vie Junior, en passant par Okapi et Siné Mensuel ou l’Amateur de  Cigares, le spectre de ses collaborations est aussi large que son envie de tâter d’expériences  différentes.  

Il réalise des clips et des habillages pour la télévision, des affiches pour le cinéma, collabore avec  le théâtre de rue en signant costumes et décors et monte jusqu’à trois expositions par an. Il est l’auteur de plusieurs livres dont Chagrin mode d’emploi et Fumer de l’argent rend pauvre  chez Verticales et Le Dico des Mots Rigolo chez Albin Michel Jeunesse.

Sié  

Jérôme Sié est dessinateur de presse et illustrateur. Après ses études de cinéma à Montpellier, il  est chroniqueur radio bénévole et rédacteur-graphiste à Reporters sans frontières. Passé par  l’Underground, la Nouvelle bande dessinée, la PQR, la presse web et la communication, il partage  aujourd’hui son activité entre presse satirique et presse ado et collabore régulièrement avec Siné  Mensuel, Phosphore, Okapi, Je Bouquine, Images Doc, Géo Ado, Le Monde des ados Magazine..

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